LES PORTS SALALAH

La capitale d’Oman fut conquise par les Portugais en 1508, puis par les Ottomans, écrasés en 1742, par Ahmad ibn Saïd, qui fut à l’origine  de la dynastie qui, aujourd’hui encore, règne  dans le pays. Le sultanat  d’Oman est encore une monarchie absolue présidée par le sultan Qabous ibn Saïd  depuis 1970,  une figure beaucoup plus  ouverte au monde extérieur- tant sur le plan politique que touristique- que son prédécesseur Saïd ibn Taimur, qui avait maintenu le pays en état d’isolement.  Avec une superficie de 309 500 km2, légèrement supérieure  à celle de l’Italie, l’Oman compte à peine plus de            2 millions d’habitants. Salaalah est la deuxième ville  du pays,  la capitale administrative du gouvernement de Dhofar et se trouve à plus de 1 000 km de la capitale Mascate (Muscat). Son climat est tempéré toute l’année, grâce aussi à l’influence des moussons. Ses conditions climatiques font de Salaalah une ville tropicale, riche  de végétation : l’agriculture fournit des fruits frais et des noix de coco. Mais  l’activité économique est bien plus diversifiée :  la fabrication  des tissus et des peaux, l’artisanat, la pêche et les chantiers navals et,  surtout, le tourisme, constituent les principales  sources  d’une économie en voie de développement. Malgré son  caractère plutôt fermé, typique de la période qui précéda le gouvernement de Qabous ibn Saïd, la ville a aussi un aspect multiculturel : la plus  importante communauté  d’immigrés est indienne  14%,  8%  pakistanaise parmi d’autres groupes ethniques.  Salaalah est surtout une ville historique, et depuis  plus de 8 000 ans,  elle constitue une étape sur « la route de l’encens ».   Al Balid  était  connue pour les chevaux arabes et pour l’encens. Les vicissitudes de cette ville sont aussi racontées par Marco Polo.  Le long des cours d’eau,  poussent les arbres de frankincense ( Boswellia carteri et Boswellia papyrifera) dont on extrait la précieuse gomme – résine avec laquelle on produit l’encens :  depuis longtemps, Salaalah est connue  comme « la capitale  arabe du parfum ».          La ville  a fait des arbres dont on extrait l’encens un véritable symbole et,         de «  ville de passage », elle a trouvé sa vocation touristique grâce à la splendeur  des montagnes  Jabal  Al Qar et au spectacle des plages de la côte occidentales. La ville s’enorgueillit des ruines d’un palais qui  devait appartenir à la Reine de Saba, ainsi que des vestiges de la tombe de Job ou Nabi Ayoub pour l’Islam. La tombe se trouve à 40 km de Salaalah sur le sommet Ittin qui se dresse derrière la ville. C’est un lieu de pèlerinage pour musulmans et chrétiens. Le vieux souk au bord de la mer  offre  des fruits, des légumes et l’immanquable encens.

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